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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu
2.
Il a appelé son livre « l’Evangile, » c’est-à-dire, « la bonne nouvelle.» Car il annonce à tous, aux méchants, aux impies, aux ennemis de Dieu, et à des aveugles assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort, la délivrance des peines, le pardon des péchés, la justice, la sanctification, la rédemption, l’adoption des enfants de Dieu, l’héritage de son royaume, et la gloire de devenir les frères de son Fils unique.
Y a-t-il rien de si grand que « ces nouvelles» qu’il nous apporte? Un Dieu sur la terre, et l’homme dans le ciel; un concert admirable rétabli dans toute la hiérarchie des, êtres; ,les anges qui chantent avec les hommes, les hommes qui entrent en société avec les anges, avec les vertus et les plus sublimes de ces esprits célestes. Quel spectacle plus grand et plus divin, que de voir une guerre. aussi ancienne que le monde cesser tout d’un coup; Dieu réconcilié avec les hommes; le diable confondu; les démons en fuite; la mort vaincue; te paradis ouvert; la malédiction détruite; le péché banni; l’erreur étouffée; la vérité rétablie; la parole divine semée et fructifiant de toutes parts; la vie du ciel introduite sur la ferre; les anges descendre souvent ici-bas; les puissances et les vertus se familiariser avec les hommes, et la possession de ces biens présents affermie en nous par l’espérance des biens futurs?
C’est donc avec grande raison qu’on donne le nom «d’Evangile» à cette histoire sacrée. Tous les autres écrits qui ne promettent que l’abondance des richesses, la grandeur de la puissance, la principauté, la gloire, les honneurs, et tout ce que les hommes croient être des .biens, ne sont que vanité et que mensonge. Mais ce que les pêcheurs nous annoncent est avec raison appelé « l’Evangile, »c’est-à-dire, « la bonne nouvelle; . non-seulement parce qu’ils nous promettent des biens stables, immuables et, qui sont beaucoup au-dessus de nous, mais encore parce que nous en jouissons sans aucune peine. Car ce n’est ni par nos travaux, ni par nos peines, ni par nos douleurs et nos afflictions que nous nous sommes procuré ces biens. La seule charité que Dieu a pour nous a tout fait, et ce n’est que d’elle que nous avons reçu ces grâces.
Mais pourquoi, sur les douze apôtres qu’avait Jésus-Christ, n’y en a-t-il que deux, Jean et Matthieu qui aient écrit l’Evangile, avec deux disciples, Marc, disciple de saint Pierre, et Luc, disciple de saint Paul? C’est parce que ces hommes, oubliant la vaine gloire, ne consultaient pour agir que la simple utilité.
Mais à ce compte, me direz-vous, un seul évangéliste ne suffisait-il pas pour tout dire? C’est vrai, mais lorsqu’on voit quatre personnes écrire chacune son évangile en divers temps, en divers lieux, sans s’assembler ou conférer ensemble, et parler. tous néanmoins, comme s’ils n’avaient qu’une même bouche; cette union de sentiments et de paroles est une puissante preuve de la vérité.
Il semble, dites-vous, qu’on en pourrait croire le contraire, puisqu’ils se trouvent différents en plusieurs choses. Je vous réponds que ces différences sont précisément la plus forte preuve de la véracité des évangélistes. Car s’ils étaient si conformes entre eux, et s’ils s’accordaient jusqu’aux moindres circonstances dès lieux et. des temps, et jusque dans les expressions qu’ils emploient, vous entendriez les ennemis de l’Eglise dire qu’ils ont écrit de concert, et qu’une conformité si exacte ne peut être que le fruit d’une entente préalable et d’un arrangement tout humain. Mais maintenant ces petites différences qui se trouvent entre les évangélistes les purgent visiblement de ce soupçon, et justifient la sincérité de leur conduite. S’ils ont quelquefois parlé différemment des lieux ou des temps, cette diversité ne nuit en aucune sorte aux vérités qu’ils annoncent, comme nous espérons avec le secours de Dieu de le faire voir dans la suite.
Mais nous vous prions cependant de remarquer, que pour ce qui regarde les vérités capitales qui renferment la vie de l’âme et l’essence de la prédication évangélique, on ne trouvera jamais qu’il y ait la moindre opposition entre eux. Ils disent tous qu’un Dieu s’est fait homme, qu’il a fait de grands miracles; qu’il a été crucifié et enseveli; qu’il est ressuscité et monté au ciel; qu’il viendra un jour juger le monde; qu’il a établi une loi très-sainte (7) , et nullement contraire à la première; qu’il était le Fils unique de Dieu, consubstantiel à son Père, et autres choses semblables, sur lesquelles tous les évangélistes s’accordent parfaitement.
Que s’ils n’ont pas tous rapporté les mêmes circonstances de quelques miracles, et si nous en lisons quelques-unes dans les uns et quelques autres dans les autres,.il n’y a pas lieu de s’en étonner. Si un seul évangéliste avait tout dit, c’est en vain qu’il y en aurait eu plusieurs; et s’ils eussent tous dit des choses nouvelles et différentes, on n’aurait pu faire voir comment ils s’accordent entre eux. C’est pourquoi ils disent tous des choses communes à tous; et chacun d’eux en dit aussi qui lui sont propres; afin qu’il parût qu’il était nécessaire qu’il y en eût plusieurs, et afin que chacun d’eux dans ce qu’il rapporte rendît témoignage à la vérité.
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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)
2.
Evangelium (d.h. Frohbotschaft) hat er aber das Werk (Christi) genannt. Denn die Befreiung von S. 15der Strafe, den Nachlaß der Sünde, die Gerechtigkeit, die Heiligkeit, die Erlösung, die Gotteskindschaft, das Erbe des Himmels und die1 Stammesverwandtschaft mit dem Sohne Gottes hat er vor allem verkündet, den Feinden, den Toren und denen, die in der Finsternis sitzen. Was könnte also solcher Frohbotschaft noch irgendwie gleich kommen? Gott auf der Erde, der Mensch im Himmel! Jede Ordnung ist umgekehrt! Die Engel verbanden sich mit den Menschen, und die Menschen verkehrten mit den Engeln und den anderen himmlischen Mächten. Da konnte man endlich den ewig dauernden Zwiespalt beendigt sehen, Gott mit unserem Geschlechte versöhnt, den Teufel beschämt, die Dämonen verscheucht, den Tod besiegt, das Paradies geöffnet; den Fluch getilgt, die Sünde verschwunden, den Irrtum beseitigt, die Wahrheit triumphierend, das Wort Gottes überall ausgestreut und in Blüte stehend; das Leben der himmlischen Geister auf die Erde verpflanzt, jene Mächte in trautem Umgang mit uns begriffen, und Engel gar häufig auf Erden verweilen; und überall herrschte Zuversicht und Hoffnung auf das zukünftige Leben.
Darum hat er seine Erzählung Evangelium genannt, da ja alle anderen Dinge nur Worte sind ohne Inhalt, wie z.B. großer Reichtum, bedeutende Macht, Herrschaft, Ruhm, Ehre und was sonst noch bei den Menschen etwas gilt. Die Botschaft der Fischer dagegen darf man im wahren und eigentlichen Sinne eine Frohbotschaft nennen, nicht bloß weil sie ein sicherer und unvergänglicher Schatz ist, den wir gar nicht verdient haben, sondern auch deshalb, weil sie uns so ganz ohne unser Zutun frei geschenkt ward. Denn nicht durch Arbeit und Schweiß, nicht durch Mühe und Entbehrung sind wir in ihren Besitz gekommen, sondern allein durch die Liebe Gottes zu uns. Nachdem es nun aber doch so viele Jünger gab, warum schrieben da von den Aposteln nur zwei, und auch nur zwei von eben deren Schülern? Denn von den Jüngern, die mit Johannes und Matthäus die Evangelien schrieben, war einer ein Schüler des Paulus, der andere ein solcher des Petrus. Der Grund liegt darin, daß sie nichts taten, um ihren Ehrgeiz zu befriedigen, sondern S. 16nur um uns nützlich zu sein. Indes, hätte es da nicht genügt, wenn ein Evangelist allein alles aufgezeichnet hätte? Gewiß! Allein, wenn es auch vier waren, die Evangelien schrieben, so schrieben sie doch nicht zu gleicher Zeit, nicht am selben Ort und nicht nach Übereinkunft und gegenseitiger Verabredung. Wenn sie also trotzdem alles wie aus einem Munde berichten, so ist gerade das der deutlichste Beweis der Wahrheit. Doch, wirft mir da jemand ein, gerade das Gegenteil ist ja der Fall, denn man bemerkt bei ihnen vielfache Verschiedenheiten. Nun, auch das beweist klar, daß sie die Wahrheit schrieben. Wenn sie nämlich in allem bis aufs kleinste übereinstimmten, in Zeit und Ort und den einzelnen Worten, so würde keiner von unseren Gegnern glauben, daß sie nicht nach Übereinkunft und menschlicher Verabredung ihre Schriften verfaßt haben; denn eine so weitgehende Übereinstimmung könne doch kein Zufall sein. So aber stimmt ihnen die scheinbare Verschiedenheit in untergeordneten Dingen jedes Mißtrauen, und ist auch zugleich die beste Bürgschaft für die Aufrichtigkeit der Verfasser. Wenn sie aber zuweilen über Zeit und Ort verschieden berichten, so tut dies der Wahrheit des Gesagten keinerlei Eintrag. Das werden wir auch mit Gottes Hilfe im weiteren Verlauf zu beweisen suchen. Euch aber bitten wir, außer dem schon Gesagten besonders das festzuhalten, daß in den wesentlichen Dingen, von denen unser Leben abhängt und die das eigentliche Evangelium ausmachen, niemals einer auch nur im geringsten mit den anderen in Widerspruch erfunden wird.
Was ist nun aber dieses Wesentliche? Das ist z.B. die Tatsache, daß Gott Mensch geworden ist, daß er Wunder gewirkt hat, daß er gekreuzigt und begraben wurde, daß er auferstand und zum Himmel aufgefahren ist, daß er zum Gerichte kommen wird, daß er heilbringende Gebote gab, daß er nicht ein neues Gesetz einführte, das im Widerspruch stünde mit dem Alten Testamente, daß er der Sohn ist, der Eingeborene, der Wahre, gleichen Wesens mit dem Vater und Ähnliches mehr. In diesen Dingen werden wir bei ihnen volle Übereinstimmung finden. Wenn aber von den Wundern nicht S. 17jeder alle erwähnte, sondern der eine diese, der andere jene, so darf dich das nicht verwirren; denn entweder hätte einer alles erzählt, und dann wären sie anderen überflüssig gewesen, oder jeder hätte etwas ganz Neues geschrieben, was sie anderen nicht hatten, und dann wäre das Wahrheitsargument verloren gegangen, das sich aus ihrer Übereinstimmung ergibt. Aus diesem Grunde haben sie vieles gemeinsam berichtet, und doch auch jeder von ihnen wieder etwas Eigenes, damit keiner etwa überflüssig erscheine, gleichsam als zwecklose Zugabe, sondern damit er so einen unwiderstehlichen Beweis für die Wahrheit des Inhaltes abgebe.
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geistige ↩