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The Apology of Aristides the Philosopher
II.
Having thus spoken concerning God, so far as it was possible for me to speak of Him, 1 let us next proceed to the human race, that we may see which of them participate in the truth and which of them in error.
For it is clear to us, O King, 2 that there are three 3 classes of men in this world; these being the worshippers of the gods acknowledged among you, and Jews, and Christians. Further they who pay homage to many gods are themselves divided into three classes, Chaldaeans namely, and Greeks, and Egyptians; for these have been guides and preceptors to the rest of the nations in the service and worship of these many-titled deities.
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The Greek might be rendered, "so far as there was room for me to speak of Him," i.e., the attributes of the Deity are not further relevant to the discussion--as the translator into Syriac takes it. The Armenian adopts the other meaning, viz., the theme is beyond man's power to discuss. As translated by F. C. Conybeare, the Armenian is in these words: "Now by the grace of God it was given me to speak wisely concerning Him. So far as I have received the faculty I will speak, yet not according to the measure of the inscrutability of His greatness shall I be able to do so, but by faith alone do I glorify and adore Him." ↩
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The "King" in the Greek is Abenner, the father of Josaphat; in the Syriac, as in the Greek originally, he is the Roman Emperor, Hadrian. ↩
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The Armenian and Syriac agree in giving four races, which was probably the original division. To a Greek, men were either Greeks or Barbarians; to a Greek Christian it would seem necessary to add two new peoples, Jews and Christians. The Greek calls the Barbarians "Chaldaeans." This change of classification is probably the cause of the omission in the Greek of the preliminary accounts of the four classes. The Greek blends the summaries with the fuller accounts. ↩
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L'Apologie d'Aristide
II.
Après avoir dit ces choses au sujet de Dieu,1 pour autant que je suis capable2 de parler de lui, arrivons au genre humain, afin de voir quels sont ceux des hommes qui ont eu quelque part à la vérité et quels sont ceux qui ont erré.
Il est notoire pour tous, ô Roi, qu’il y a trois races d’hommes dans ce monde : les adorateurs de ceux que vous appelez Dieu, les Juifs et les Chrétiens. Ceux qui adorent plusieurs dieux se divisent encore en trois races les Chaldéens, les Grecs et les Égyptiens.3
Car ils ont été la cause et les initiateurs pour les autres peuples du culte et de l’adoration des dieux qui ont plusieurs noms.
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On a voulu voir dans les mots τούτων οὔτως εἰρημένων la preuve que l’auteur de la légende avait écourté le chapitre 1. Il donne dans son ouvrage une grande quantité de qualificatifs de Dieu (Boiss., p. 118, 211, 239) et aurait abrégé pour ne pas se répéter. Il ne faut pas oublier que le discours de Nachor est destiné à affermir le prince dans la foi et que, par conséquent, il doit être plus affirmatif encore que Barlaam. Or, l’auteur de la légende n’a rien ajouté, puisque tout ce qu’on lit dans G se trouve aussi dans les textes A et S. ↩
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Ep. ad. Diogn., c. 1. ↩
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Cette division est particulière au texte G. Les textes A et S donnent la quadruple division suivante : Barbares, Grecs, Juifs et Chrétiens. Malgré ces deux documents, nous n’hésitons pas à considérer la division du grec comme la division originale. Ce sont bien les trois religions qui étaient en présence dans le monde après Jésus-Christ. D’abord, le vieux paganisme sous toutes ses formes, depuis le panthéisme de l’Inde jusqu’aux mythologies de l’Égypte, de la Phénicie, de la Grèce et de l’Italie. Ensuite le judaïsme, avec son étroit exclusivisme, et enfin le christianisme naissant, déjà altéré et compliqué d’éléments étrangers. Outre cette considération générale, il faut remarquer que la division en quatre races des textes A et S ne permet pas de développement sur les Égyptiens. Or, le texte syriaque traite des Égyptiens dans les ch. XII et XIII. Les Barbares mentionnés par A et S ne peuvent être que les Chaldéens, tomme nous le montrerons un peu plus loin. Le nom de Belus, qui est resté dans la version arménienne, est une précieuse indication. D’après le récit de la création, laissé par Bérose, Bel se coupa la tête, et, de son sang mêlé à la poussière de la terre, il forma l’homme. Les Grecs appelaient les descendants de Bel des Chaldéens et non des Barbares. Les Barbares n’ont rien à faire avec Cronos et Rhéa, parents de Zeus, père d’Helenus, comme le veut S (ch. II). Le ch. IX, parallèlement avec G (ch. IX), mentionne Cronos comme Dieu des Grecs. Il y a donc une contradiction dans le texte syriaque. Le traducteur syriaque n’avait aucune idée bien exacte de toute cette mythologie : le ch. IX mentionne Dios, qui est appelé Zeus! (A aussi). M. Robinson (Texts and Stud., p. 90) fait remarquer que le rapprochement avec le Κήρυγμα Πέτρου, qui présente une triple division, est tout à l’avantage de la division de G (voyez Epître de Diognète, I; Tertullien, Ad Nationes, I, 8, et Contra gnosticos seorpiace, 10). Enfin, il y a évidemment une altération dans cette partie des versions arménienne et syriaque. Le nom de Rhéa, surtout, a été altéré dans l’arménien. Les différents traducteurs lisent Eerra, Eearra, Eer, Hyera pour Rhéa. ↩