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Von den Pflichten der Kirchendiener (BKV)
II. Kapitel
Die Pflicht des Schweigens: Schweigen behütet vor Sünde, verrät den Weisen (5). Die Heiligen liebten es (6), die Schrift mahnt hierzu (7). Welche S. 13 Schuld und Strafe ziehen übereilte Worte und gottlose Reden nach sich (8)!
5. Was sollten wir vor allem anderen lernen als schweigen, um reden zu können, auf daß nicht mein Wort mich verurteilt, bevor ein fremdes mich losspricht? Denn es steht geschrieben: „Aus deinen eigenen Worten wirst du verurteilt werden“1. Wozu mit Reden die Gefahr der Verurteilung gewärtigen, wenn mit Schweigen sich sicherer leben läßt? Gar viele sah ich mit Reden in Sünde geraten, kaum einen mit Schweigen. Zu schweigen wissen, ist nun schwieriger als zu reden. So mancher, wie ich weiß, redet, da er nicht zu schweigen versteht. Nur selten kommt es vor, daß einer schweigt, da ihm reden frommen würde. Weise ist sonach, wer zu schweigen versteht. So sprach denn auch die Weisheit Gottes: „Der Herr gab mir eine kundige Zunge, wenn es nötig wäre zu sprechen“2. Mit Recht also ist weise, wer vom Herrn es empfängt, wann er sprechen soll. Daher das treffliche Schriftwort: „Der Weise schweigt bis zu seiner Zeit“3.
6. Die Heiligen des Herrn liebten es darum zu schweigen, weil sie wußten, daß gar häufig die Zunge des Menschen das Sprachrohr der Sünde, und das Wort des Menschen der Anfang zur menschlichen Verirrung ist. So beteuert denn ein Heiliger des Herrn: „Ich habe es gesagt: ich will achthaben auf meine Wege, um nicht zu sündigen mit meiner Zunge“4. Er wußte nämlich und hatte es gelesen5, daß der Mensch nur mit Gottes Hilfe „vor seiner Zunge Geißel“ und vor seines Gewissens Zeugnis geborgen sei. Wir bekommen nämlich Schläge vom stillen Vorwurf unseres Denkens und vom Urteilsspruch des Gewissens; wir bekommen auch Schläge von unserer Zunge Geißel, wenn wir Dinge reden, deren Laut unserer Seele Hiebe und dem Geiste S. 14 Wunden versetzt. Wer aber würde sein Herz von Sündenunrat rein haben oder mit seiner Zunge nicht fehlen? Deshalb nun, weil er (David) sah, daß kein Heiliger den Mund von unreiner Rede rein bewahren kann, legte er sich selbst im Stillschweigen das Gesetz der Unschuld auf: er wollte durch Schweigen die Schuld meiden, der er durch Reden schwerlich entgehen konnte.
7. So hören wir denn auf den Lehrer der Behutsamkeit! „Ich habe es gesagt: ich will achthaben auf meine Wege“; d. i. ich habe es mir gesagt, im stillen Denken habe ich mir das Gebot auferlegt, achtzuhaben auf meine Wege. Manche Wege gibt es, denen wir folgen, andere, auf welche wir achthaben sollen: folgen sollen wir den Wegen des Herrn, achthaben auf die unsrigen, daß sie nicht zur Sünde führen. Man kann sich aber in acht nehmen, wenn man nicht voreilig spricht. Das Gesetz sagt: „Höre, Israel, den Herrn deinen Gott!“6 Es heißt nicht ‚rede‘, sondern ‚höre‘. Deshalb fiel Eva, weil sie zu ihrem Manne etwas redete, was sie vom Herrn ihrem Gott nicht gehört hatte. Das erste Wort aus Gottes Mund mahnt dich: „höre!“ Hörst du, so hast du acht auf deine Wege und machst es rasch wieder gut, wenn du gefallen. „Wodurch macht denn ein Jüngling seinen Wandel gut? Dadurch, daß er auf die Worte des Herrn acht hat“7. So schweig erst und höre, um nicht mit der Zunge zu sündigen!
8. Unselig das Verdammungsurteil, das einer mit eigenem Munde über sich sprechen muß! Denn wenn jeder schon für ein müßiges Wort Rechenschaft geben wird8, wieviel mehr für ein unlauteres und schimpfliches Wort? Schwerer fallen ja schlüpfrige als müßige Worte auf die Wagschale. Wenn schon für ein müßiges Wort Rechenschaft gefordert wird, wie unvergleichlich größere Strafe wird über gottlose Rede verhängt?
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Des Devoirs
II. Le silence et la parole.
Or que devons-nous apprendre avant toutes choses, si ce n'est à nous taire, afin de pouvoir parler l ? Pour que ma voix ne me condamne pas, avant que ne m'absolve celle d'autrui ; car il est écrit : « C'est d'après tes propos que tu seras condamné. » Qu'est-il donc besoin de te hâter d'encourir, par la parole, le risque d'une condamna-tion, alors que, par le silence, tu peux être plus en sécurité ? J'ai vu bien des gens tombés dans le péché par la parole, je n'en ai guère vu par le silence. Aussi est-il plus difficile de savoir se taire que de parler. Je sais que la plupart des gens parlent faute de savoir se taire. Il est rare que quelqu'un se taise, bien qu'il n'ait aucun profit à parler. Il est donc sage, celui qui sait se taire. Car la Sagesse de Dieu a dit : « Le Seigneur m'a donné une langue douée de connaissance pour savoir quand il faut prendre la parole . » Il est donc sage à juste titre, celui qui a reçu du Seigneur de savoir à quel moment il lui faut parler. C'est pourquoi l'Écriture dit bien : « L'homme sage se taira jusqu'au moment voulu. »
Aussi, les saints du Seigneur parce qu'ils savaient que la parole de l'homme est, la plupart du temps, mes-sagère de péché et que le discours de l'homme est le début de l'erreur humaine aimaient-ils à se taire. C'est ainsi que le saint du Seigneur affirme : « J'ai dit : je surveillerai mes chemins pour ne pas pécher dans mon langage. » II savait en effet et il avait lu que c'est le fait de la divine protection que l'homme soit mis à l'abri du fouet de sa propre langue et à l'abri du témoignage de sa propre conscience. Nous sommes effectivement fustigés par la honte muette de notre pensée et par le jugement de notre conscience ; nous sommes fustigés aussi par les verges de notre parole, lorsque nous tenons des propos dont l'énoncé blesse notre esprit et déchire notre âme. Or quel est celui qui peut garder son coeur pur du bourbier des fautes ou ne pas pécher dans son langage ? Et pour cette raison qu'il ne voyait personne capable de garder ses lèvres pures de la souillure du discours, lui-même s'imposa, par le silence, la loi de l'innocence : ainsi en se taisant il esquivait la faute qu'il n'aurait guère pu éviter en parlant.
Écoutons donc le maître de la prudence : « J'ai dit : je surveillerai mes chemins », cela signifie : je me suis dit, je me suis imposé, par une consigne muette de ma pensée, de surveiller mes chemins. Autres sont les che-mins que nous devons suivre et autres ceux que nous devons surveiller : nous devons suivre les chemins du Seigneur, mais surveiller les nôtres, pour qu'ils ne con-duisent pas au péché. Or tu peux surveiller si tu ne t'empresses pas de parler. La Loi dit : « Écoute, Israël, le Seigneur ton Dieu. » Elle ne dit pas : « parle », mais : « écoute ». Eve est tombée pour la raison qu'elle tint à son mari un langage qu'elle n'avait pas écouté du Sei-gneur son Dieu. La première parole de Dieu te dit : « Écoute ». Si tu écoutes, tu surveilles tes chemins et, si tu es tombé, rapidement tu te redresses. « Comment en effet le jeune homme redresse-t-il son chemin si ce n'est en veillant aux paroles du Seigneur ? » Ainsi donc commence par te taire, et écoute pour ne pas pécher dans ton langage.
C'est un mal grave que d'être condamné par sa propre bouche. Et en effet si chacun doit rendre compte d'une parole oiseuse , combien plus d'une parole impure et honteuse ? De fait, les paroles scandaleuses sont plus graves que les paroles oiseuses. Par conséquent, si l'on demande raison d'une parole oiseuse, combien plus subit-on un châtiment pour un propos impie ?