IV.
Ce n’est pas une précaution inutile, une crainte vaine que celle qui nous montre la voie du salut et nous rend fidèles aux préceptes du Seigneur. Nous savons que celles qui renoncent à la concupiscence de la chair, pour se consacrer à Dieu de corps et d’esprit, accomplissent une oeuvre digne d’une grande récompense. Elles ne doivent plus se parer que pour plaire à Celui qui couronne leur virginité. Il a dit lui-me : Tous ne comprennent pas cette parole, mais ceux à qui il a été donné de la comprendre. Il est des eunuques de naissance; d’autres le sont par la violence des hommes; mais il en est qui se privent de tous les plaisirs charnels en vue du royaume céleste (Math., XIX). L’ange de l’Apocalypse élève aussi la voix pour exalter la continence et la virginité : Ceux-là ne se sont jamais souillés avec les femmes; ils sont demeurés vierges; ils suivent l’Agneau partout où il va (Apoc., XIV). Quand Dieu promet aux hommes la récompense de la pureté, les femmes ne sont pas exclues; mais comme la femme est une portion de l’homme, qu’elle a été formée avec la chair de l’homme, Dieu, dans l’Écriture, s’adresse presque toujours à l’homme, car ils sont deux dans une seule chair, et la femme est comprise dans l’homme.
