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Commentaire sur la deuxième épitre aux Thessaloniciens
3.
Aussi, je vous en prie, appliquons-nous tous à repousser ce vice loin de nous, afin de ne pas subir le même jugement, de ne pas encourir la même peine, de ne pas partager le même supplice. « Que ce ne soit point un néophyte » , dit-il, « de peur qu'enflé d'orgueil il ne tombe dans la même condamnation que le démon ». (I Tim. III, 6.) Ainsi, celui qui est enflé d'orgueil, sera puni de la même manière que le démon. « Car le commencement de l'orgueil, c'est de méconnaître le Seigneur». (Eccl. X, 14.) Le commencement du péché c'est l'orgueil. C'est là le premier élan, le premier mouvement vers le mal ; peut-être en est-ce et la racine et (247) la base. Le mot « commencement » veut dire, en effet, le premier élan vers le mal, ou ce qui le constitue: par exemple, si l'on disait que s'abstenir des mauvais spectacles c'est le commencement de la chasteté, cela signifierait le premier élan, le premier pas dans la voie de la chasteté. Si au contraire nous disons: Le commencement de la chasteté c'est le jeûne; c'est comme si nous disions Voilà ce qui la fonde, ce qui la constitue. Ainsi, le commencement du péché c'est l’orgueil ; c'est par lui, en effet, que tout péché commence, c'est l'orgueil qui forme le péché. En effet, quelles que soient nos bonnes oeuvres, ce vice les détruit; c'est comme une racine quine permet pas aux plantes de prendre de la consistance. Voyez, par exemple, toutes les bonnes actions du pharisien, elles lui ont été inutiles parce qu'il n'en a pas coupé la funeste racine; la racine a tout perdu et corrompu. De l'orgueil naissent le mépris des pauvres, la cupidité, l'amour de la prédominance, le désir d'une gloire insatiable. Un homme de ce caractère est porté à se venger de tous les outrages, car l'orgueil ne souffre pas les insultes qui viennent même des plus puissants, à plus forte raison celles qui viennent des plus faibles. Mais celui qui ne peut souffrir l'insulte, ne peut supporter aucun mal. Voyez comme il est vrai de dire que l'orgueil est le commencement du péché ; mais est-il bien vrai que le commencement de l'orgueil, c'est de méconnaître le Seigneur?
Assurément, car celui qui connaît Dieu, comme il faut le connaître, celui qui sait que le Fils de Dieu s'est abaissé à un état si humble, celui-là ne cherche pas à s'élever; celui, au contraire, qui ne sait pas ces choses, s'enfle et s'élève; car l'orgueil le prédispose à l'arrogance. En effet, dites-moi comment ceux qui font la guerre à l'Eglise, peuvent-ils prétendre qu'ils connaissent Dieu? N'est-ce pas là une folie orgueilleuse ? Et voyez dans quel précipice les jette l'ignorance où ils sont de Dieu ; car si Dieu aime un coeur contrit, en revanche il résiste aux superbes; c'est aux humbles qu'il réserve sa grâce. Non, aucun malheur n'est comparable à l'orgueil ; de l'homme, il fait un démon, insolent, blasphémateur, parjure; l'orgueil fait qu'on aspire au carnage ; car toujours l'orgueilleux vit dans les douleurs, toujours indigné, toujours chagrin, et rien ne peut rassasier la funeste passion qui le tourmente ; il verrait l'empereur incliné devant lui et l'adorant, qu'il ne serait pas rassasié, il lui faudrait plus encore. Plus les avares amassent, plus ils ont de besoins. De même pour ces âmes superbes; de quelque gloire qu'elles jouissent, c'est pour elles une raison d'en désirer une plus grande; la passion s'augmente (car c'est une passion). Or, la passion ne connaît pas la mesure ; elle ne s'arrête qu'après avoir tué celui qui la porte en soi. Ne voyez-vous pas combien de gens ivres, toujours altérés, car la passion mauvaise n'est pas un désir fondé sur la nature, mais une dépravation, une maladie. Ne voyez-vous pas que les affamés ont toujours faire? Cette infirmité, comme disent les médecins, franchit toutes les limites de la nature; ainsi ces investigateurs curieux et oisifs ont beau apprendre, ils ne s'arrêtent pas; c'est une passion mauvaise, et qui ne connaît pas de bornes. Et ceux maintenant qui trouvent des charmes aux plaisirs impurs, ceux-là non plus ne s'arrêtent pas. « [Car pour le fornicateur », dit l'Ecriture, « toute espèce de pain est agréable»] (Ecclés. XXIII, 20) ; il ne s'arrêtera que quand il sera dévoré ; c'est une passion. Mais, si ce sont là des passions funestes, elles ne sont pas toutefois incurables, la cure en est possible, et beaucoup plus possible que pour les affections du corps; nous n'avons qu'à vouloir, nous pouvons les éteindre. Comment donc; éteindre l'orgueil ? Connaissons Dieu. Si notre orgueil provient de l'ignorance où nous sommes en ce qui concerne Dieu, la connaissance de Dieu chasse l'orgueil.
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Homilien über den II. Thessalonicher-Brief (BKV)
3.
II. Darum wollen wir alle dieses Laster recht sorgfältig meiden, damit wir nicht Gottes Gericht anheimfallen, nicht dieselbe Strafe und Züchtigung uns zuziehen. „Der Bischof,“ heißt es, „soll kein Neubekehrter sein, damit er nicht hochmüthig werde und darob in das Gericht des Teufels falle.“1 Demnach wird der Hochmüthige ebenso gestraft werden wie der Teufel. „Denn der Anfang der Hoffart ist, Gott nicht kennen.“2 Der Anfang der Sünde, d. h. der erste Schritt und Anlauf zur Sünde, vielleicht auch die Wurzel und das Fundament derselben ist die Hoffart. Unter „Anfang“ des Bösen versteht man entweder den ersten Schritt zum Bösen oder dessen Quelle, wie man z. B. sagt, Anfang der Keuschheit sei, jeden unstatthaften Blick vermeiden, d. h. das ist der erste Schritt zur Keuschheit. Wenn wir aber sagen: Der Anfang der Keuschheit ist die Nüchternheit, so ist hier Anfang soviel wie Grundbedingung und Fundament. So ist auch die Hoffart der Anfang der Sünde. Denn von ihr geht jede Sünde aus und jede Sünde erstarkt durch sie. Von diesem Laster kommt es, daß Nichts von dem Guten, das wir wirken, Bestand und Dauer hat, dieses ist wie ein schädliches Unkraut, welches Nichts gedeihen läßt. Beachte, was der Pharisäer alles gethan hat! Aber es war umsonst, weil er die Wurzel des Bösen nicht ausgerottet hatte, die Alles wieder ver- S. 738 nichtete. Aus der Hoffart entspringt Übermuth gegen die Armen, Habgier, Herrschsucht, Ehrgeiz. Wird der Hoffärtige beleidigt, gleich sinnt er auf Rache; nicht einmal von Höheren, geschweige denn von Niedereren will er sich eine Beleidigung gefallen lassen. Wer aber keine Beleidigung ertragen kann, der kann auch kein Leiden ertragen. So also ist die Hoffart der Anfang der Sünde.
Inwiefern aber ist der Anfang der Hoffart „den Herrn nicht kennen“?3 Ganz einfach: Wer Gott kennt, wie er ihn kennen soll, wer weiß, daß der Sohn Gottes so überaus demüthig gewesen ist, dem kommt kein Stolz. Wer aber dieses nicht weiß, der wird stolz; denn die Hoffart führt zur Verblendung. Oder sage mir, wie kommt es, daß sogar die Verfolger der Kirche noch behaupten, sie kennen Gott! Ist das etwa nicht Verblendung? Siehe also, in welchen Abgrund des Verderbens sie der Umstand stürzt, daß sie Gott nicht kennen. Denn wenn Gott einen demüthigen Sinn liebt, so widerstrebt er einem hochmüthigen, und nur den Demüthigen verleiht er seine Gnade. Darum gibt es kein anderes Laster, das so groß wäre, wie die Hoffart. Sie macht den Menschen zum Teufel, zum Tyrannen, zum Gotteslästerer, zum Meineidigen, gibt ihm Gedanken an Mord und Todschlag ein. Der Hoffärtige ist immer geplagt von Unmuth, Groll und Bitterkeit. Nichts kann seine Leidenschaft befriedigen. Würde er einen König demüthig zu seinen Knieen hinsinken sehen, es wäre ihm nicht genug, er würde sich nur noch mehr überheben. Wie den Habsüchtigen nur immer um so mehr fehlt, je mehr sie bekommen, so begehren auch die Stolzen immer mehr Ruhm und Ehre, je mehr ihnen zu Theil wird. Der Ehrgeiz wächst eben immer mehr, denn er ist eine S. 739 Leidenschaft, und die Leidenschaft hat keine Grenzen, sondern hört erst dann auf, wenn sie Denjenigen, der von ihr besessen ist, zu Grunde gerichtet hat. Weißt du nicht, daß die Säufer immer Durst haben? Das ist Leidenschaft, kein natürliches Bedürfniß, sondern ein naturwidriger Zustand. Hast du nie gehört, daß die sogenannten Heißhungrigen allzeit Hunger haben? Das ist ein krankhafter Zustand, eine Begierde, welche die Grenzen der Natur überschreitet, wie die Ärzte sagen. Neugierige und vorwitzige Menschen können sich mit Dem, was sie hören und erfahren, nicht begnügen. Sie stehen unter dem Einflusse einer krankhaften Sucht, die kein Maß und Ziel kennt.
Auch Diejenigen, welche der Unzucht ergeben sind, kommen nicht zur Ruhe; „denn dem Unzüchtigen,“ heißt es, „schmeckt jeder Bissen süß.“4 Er läßt nicht davon ab, bis er denselben verzehrt hat; es wirkt eben die Leidenschaft. Das sind nun Leidenschaften, krankhafte Zustände, aber nicht unheilbare, nein, sie können noch weit eher geheilt werden als körperliche Krankheiten. Wenn wir nur ernstlich wollen, können wir sie ganz ausrotten und ersticken. Wie kann man demnach z. B. den Hochmuth ersticken und ausrotten? Durch die Erkenntniß Gottes. Denn wenn der Hochmuth durch die Unkenntniß Gottes entsteht, so muß er durch die Kenntniß Gottes ausgerottet werden.