IV.
Que prétendez-vous donc en alléguant « que dans l'art de parler vous êtes inférieur à nous, et que vous n'avez aucune connaissance des exemples de la loi chrétienne? » Ai-je donc usé de violence pour vous contraindre à réfuter mes écrits? est-ce donc là le cri d'un homme qui s'y refuse? Si vous n'avez pas une connaissance suffisante de ces matières, pourquoi ne gardez-vous pas le silence, ou ne demandez-vous pas la lumière à ceux qui peuvent vous la donner? « Ils insistent », dites-vous, « et me provoquent sans cesse à discuter avec eux ces difficiles questions; mais les vôtres montrent beaucoup plus de sagesse et de prudence, quand ils se contentent d'apprendre au peuple la loi divine dans l'Eglise, sans prendre aucun souci de nous répondre; ils savent fort «bien que s'il leur est impossible de nous persuader de l'excellence et de la vérité de la loi divine et des enseignements de la révélation, jamais aucune autorité humaine ne pourra dissiper nos erreurs, et nous faire rentrer dans le sentier de la vérité ». Puisqu'ils gardent le silence, pourquoi donc, au lieu de les imiter, avez-vous jugé à propos de parler contre nous? S'ils font bien, pourquoi ne les imitez-vous pas? Et s'ils font mal, pourquoi vous permettre de les applaudir?
