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Von den Pflichten der Kirchendiener (BKV)
V. Kapitel
S. 19 Vom Stillschweigen: Auch gegen den menschlichen Widersacher bildet es eine bewährte Waffe (17—18), insbesonders eine Schutzwaffe der Demut (19) wider Versuchung und Sünde (20).
17. Aber auch vor jedem sichtbaren Widersacher, der reizt, der stachelt, der den Zunder der Lust oder Sinnlichkeit legt, hat man sich in acht zu nehmen. Wenn uns also einer schmäht, neckt, zu Tätlichkeit reizt, zu Zank herausfordert, dann laßt uns Schweigen üben! Dann laßt uns nicht schämen zu verstummen! Denn ein Sünder ist es, der uns herausfordert, der unrecht tut und uns zu seinesgleichen haben möchte.
18. So spricht er denn gerne, wenn du schweigst, wenn du dir nichts merken läßt: Was schweigst du? Sprich, wenn du dich getraust! Doch du getraust dich nicht, du bist stumm, ich habe dich sprachlos gemacht. Schweigst du, zerschreit er sich noch mehr, hält sich für besiegt, genarrt, verachtet und verspottet. Erwiderst du, fühlt er sich als der Überlegene, weil er seinesgleichen gefunden hat. Schweigst du, so heißt es: er hat diesen beschimpft, dieser ihn mit Verachtung gestraft. Erwiderst du das Geschimpfe, heißt es: beide haben sich in Schmähungen ergangen; jeden straft das Urteil, keinen spricht es frei. Er geht also geflissentlich darauf aus, mich zu reizen, daß ich Ähnliches rede, Ähnliches tue wie er. Am Gerechten aber ist es, sich nichts merken zu lassen, nichts zu erwidern, die Frucht des guten Gewissens zu wahren, mehr dem Urteile der Guten, als der Unverschämtheit eines Lästermaules anheimzustellen und damit zufrieden zu sein, die Würde im Verhalten bewahrt zu haben. Das nämlich heißt „ob des Guten schweigen“1; denn wer ein gutes Gewissen hat, darf sich nicht über falsche Anschuldigungen S. 20 aufregen und nicht glauben, fremder Schimpf wiege schwerer als das Selbstzeugnis.
19. So kommt es, daß er auch die Demut wahrt. Will er hingegen nicht allzu demütig erscheinen, sinnt er also und spricht bei sich selbst: Wie, der will mich verachten und unter meinen Augen solche Reden wider mich führen, als könnte ich nicht den Mund gegen ihn auftun? Warum sollte nicht auch ich etwas sagen, womit ich ihn ärgern kann? Wie, der will mir Beleidigungen zufügen, als wäre ich kein Mann, als könnte ich mich nicht rächen? Der will mich verunglimpfen, als könnte ich nicht noch Schlimmeres wider ihn vorbringen?
20. Wer so spricht, ist nicht sanft und demütig2, ist nicht frei von Versuchung. Der Versucher stachelt ihn auf, er speit ihm solche Gedanken ein. Meist bedient sich der böse Geist eines Menschen hierzu und zieht ihn bei, daß er so zu ihm spreche. Doch du wandle fest auf Felsenpfad! Mag selbst ein Sklave eine Beleidigung sprechen, der Gerechte schweigt; mag ein Schwächling Schimpfworte ausstoßen, der Gerechte schweigt; mag ein Armer in Schmähungen sich ergehen, der Gerechte erwidert nicht. Das sind die Waffen des Gerechten. Durch Nachgeben trägt er den Sieg davon. So pflegen auch geübte Speerwerfer durch Ausweichen zu siegen und im Fliehen dem Verfolger die schwersten Wunden zu schlagen.
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Des Devoirs
V.
Mais il faut aussi se garder de celui que l'on peut voir, de quiconque irrite, de quiconque excite, de quiconque exaspère, de quiconque suggère des incitations à la luxure ou à la convoitise. Quand donc quelqu'un nous insulte, nous harcèle, nous provoque à la violence, nous invite à une querelle, alors pratiquons le silence, alors ne rougissons pas de devenir muets. C'est un pécheur en effet celui qui nous provoque, qui nous fait injure et désire que nous devenions semblables à lui.
Enfin si tu te tais, si tu ne fais pas attention, il a coutume de dire : « Pourquoi te tais-tu ? Parle si tu l'oses ; mais tu n'oses pas, tu es muet, je t'ai coupé la langue. » Si donc tu te tais, il éclate plus encore : il se croit vaincu, moqué, mésestimé et joué. Mais si tu réponds, il se juge grandi parce qu'il a trouvé son pareil. Si en effet tu te tais, on dira : « Celui-là a insulté celui-ci, le second n'en a pas fait de cas. » Tandis que si tu rends l'outrage, on dira : « Les deux se sont insultés. » L'un et l'autre est condamné, personne n'est absous. Le souci du premier est donc d'irriter pour que je lui tienne de semblables propos, que je fasse de semblables actions ; tandis qu'il appartient au juste de ne pas faire attention, de ne rien dire, de conserver le bénéfice d'une bonne conscience, d'accorder plus au jugement des gens de bien qu'à l'arrogance d'un calomniateur, de se satisfaire du sérieux de sa conduite. C'est cela en effet « faire silence sur ses bonnes actions », parce que celui qui a bonne conscience de soi ne doit pas être ému par des mensonges et ne pas attribuer plus d'importance à l'insulte d'autrui qu'à son propre témoignage.
II arrive dans ces conditions qu'il sauvegarde aussi l'humilité. Mais s'il ne veut pas être suffisamment humble, il agite et exprime à part soi de telles pensées : « Ainsi donc, comment celui-ci me mépriserait-il et tiendrait-il, à ma face, de tels propos contre moi, comme si je ne pouvais, moi, à son adresse, ouvrir la bouche ? Pourquoi, moi aussi, ne dirais-je pas ce qui me permet-trait de le blesser ? Ainsi donc comment celui-ci me ferait-il tort, comme si je n'étais pas un homme, comme si je ne pouvais me venger ? Comment celui-ci me calom-nierait-il, comme si moi, je ne pouvais rassembler sur lui des accusations plus graves ? »
Celui qui dit de telles choses, n'est pas « doux et humble », il n'est pas exempt de tentation. Le tentateur l'excite et, en personne, lui suggère de telles idées. Très souvent, l'esprit du mal utilise un homme et l'aposte, pour dire ces choses au premier ; mais toi, maintiens ton pied fixé sur la pierre. Même si c'est un esclave qui dit une insulte, le juste se tait ; même si c'est un faible qui lance un outrage, le juste se tait ; même si c'est un pauvre qui calomnie, le juste ne répond pas. Telles sont les armes du juste : il vainc en se retirant ; de même que les soldats habiles au lancement du javelot ont l'habitude de vaincre en se retirant et, à la faveur de leur fuite, d'infliger au poursuivant des coups plus sévères.