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Ägyptische Erzählungen über die Vorsehung
3.
Gleichwie die erste Scheidung der Wege, welche sich allmählig öffnet, fortschreitend immer mehr zunimmt und zuletzt in den stärksten Gegensatz endet, so kann man es auch an Jünglingen wahrnehmen: die geringste Verschiedenheit trennt sie sehr weit bei fortschreitendem Alter. Jene aber schlugen nicht allmählig, sondern sogleich den entgegengesetzten Weg ein, so wie vollkommene Tugend oder Lasterhaftigkeit das Loos des einen oder andern ward. Mit zunehmendem Alter nahm auch der Zwiespalt ihrer Neigungen zu, und sie gaben deutlichere Beweise, die sie durch Thaten besiegelten. Osiris bekleidete sogleich von Jugend auf mit denen, welche zu Heerführern ernannt waren, das Heerführeramt, obgleich das Gesetz so zarten Jünglingen noch nicht die S. 75 Waffen anvertraut; vielmehr als der Einsichtvollste, gleichsam Verstand seiend, und die Heerführer als Hände gebrauchend. In der Folge, wie ein Gewächs zunehmend, trug er stets reifere Früchte: als Befehlshaber der Leibwache, mit der Anhörung der Gesuche betraut, als Statthalter und als der Erste im Senate legte er jedes Amt als weit ehrenvolleres nieder, als er es übernahm. Der andere, welcher zum Rentmeister ernannt worden — denn der Vater hatte für gut befunden die Anlagen der Knaben in geringeren Gegenständen zu prüfen, — schändete nicht nur sich, sondern auch den Wähler, indem er der Unterschlagung der Staatsgelder, der Bestechung und Bethörtheit in Absicht auf Verwaltung überführt wurde. Wenn man ihn auch in einen andern Zweig des Staatsdienstes versetzt hatte, ob er etwa dazu sich eignen möchte, so betrug er sich noch schändlicher, und in dem herrlichen Reiche hielt jener Theil der Verwaltung, dem Typhos vorstand, das ganze Jahr für ein Unglücksjahr. Ging er zu andern Leuten über, so ging mit ihm auch die Wehklage auf sie über. So benahm sich Typhos in der Staatsverwaltung. Zu Hause tanzte er den Kordax und versammelte alle Wüstlinge, mochten sie Aegyptier oder Ausländer seyn, um sich, die Alles zu sagen und zu hören, zu dulden und zu thun willfährig sich zeigten, so daß sein Speisesaal die Werkstätte jeder Zügellosigkeit war. Wachend schnarchte er nicht nur selbst, sondern freute sich auch, wenn er Andere hörte, dieß für eine gar herrliche Musik haltend, und Lobeserhebungen und Ehrenbezeugungen wurden dem, welcher den ungezügelten Hall dehnte und mehr ründete. Irgend Einer von ihnen, welcher vor allen am entschlossensten war, legte alle Scham ab, und, wenn er alles Schändliche versucht hatte, wurden ihm außer vielen andern Preisen auch manche Aemter zu Theil, als Lohn schnöder Freimüthigkeit. So betrug sich Typhos zu Hause.
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L'Égyptien ou De la providence
3.
Comme deux routes, parties du même point, s’écartent d’abord peu à peu et finissent par être fort éloignées l’une de l’autre, ainsi des enfants, que séparent d’abord quelques différences de penchants, deviennent avec le temps entièrement dissemblables. Toutefois, chez nos deux frères, ce ne fut point par degrés, mais sur-le-champ, que se manifesta l’opposition des caractères: l’un fut toute vertu, l’autre tout vice. Le temps ne fit que les fortifier dans ces dispositions contraires, comme le témoigna toute leur conduite. A peine sorti de l’enfance, Osiris prenait part aux travaux des généraux; l’âge ne lui permettait pas encore de porter les armes, qu’il avait déjà la science du commandement: il était comme la tête, et les chefs lui servaient de bras. Puis, croissant en mérites, il portait, comme un arbre généreux, des fruits de jour en jour meilleurs. Commandant de la garde, secrétaire du roi, président du sénat, toutes les fonctions qu’il avait acceptées recevaient de lui un nouvel éclat. Son frère avait été préposé à l’administration du trésor public, car le père avait voulu essayer d’abord ses fils dans les charges de moindre importance ; mais Typhon (et la honte de sa conduite rejaillissait sur celui qui l’avait appelé à ce poste) ne faisait que se montrer infidèle, cupide, et incapable dans sa gestion. Lui confiait-on d’autres emplois, dans l’espoir qu’il les remplirait convenablement, il s’y comportait plus mal encore. La province la plus heureuse, dès qu’elle était soumise à Typhon, voyait arriver pour elle une année vraiment maudite; sitôt qu’on l’appelait à gouverner d’autres Égyptiens, c’était à ceux-ci de gémir à leur tour. Tel était Typhon dans l’exercice du pouvoir. Dans la vie privée il se plaisait aux danses licencieuses, avec tout ce qu’il y avait de pis parmi les Égyptiens et les étrangers; il ne s’entourait que de gens sans vergogne, prêts à tout dire, à tout entendre, à tout subir et à tout faire: leur salle de festin n’était qu’une officine de débauche.
Typhon ronflait tout éveillé, et se délectait à entendre ronfler les autres : il trouvait cette musique délicieuse, et décernait des éloges et des prix à ceux qui excellaient, dans cet ignoble concours, à produire un son plein et prolongé. Les plus distingués de la bande étaient ceux qui savaient ne plus rougir de rien, qui ne reculaient devant aucune infamie: ils obtenaient toute sorte de récompenses, et parfois même les charges publiques servaient à rémunérer leur turpitude effrontée : voilà comment vivait Typhon dans son intérieur.