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A work on the proceedings of pelagius
Chapter 5 [III.]--The Second Item in the Accusation; And Pelagius' Answer.
The synod of bishops then proceeded to say: "Let another section be read." Accordingly there was read the passage in the same book wherein Pelagius had laid down the position that "all men are ruled by their own will." On this being read, Pelagius said in answer: "This I stated in the interest of free will. God is its helper whenever it chooses good; man, however, when sinning is himself in fault, as under the direction of a free will." Upon hearing this, the bishops exclaimed: "Nor again is this opposed to the doctrine of the Church." For who indeed could condemn or deny the freedom of the will, when God's help is associated with it? His opinion, therefore, as thus explained in his answer, was, with good reason, deemed satisfactory by the bishops. And yet, after all, the statement made in his book, "All men are ruled by their own will," ought without doubt to have deeply disturbed the brethren, who had discovered what these men are accustomed to dispute against the grace of God. For it is said, "All men are ruled by their own will," as if God rules no man, and the Scripture says in vain, "Save Thy people, and bless Thine inheritance; rule them, and lift them up for ever." 1 They would not, of course, stay, if they are ruled only by their own will without God, even as sheep which have no shepherd: which, God forbid for us. For, unquestionably to be led is something more compulsory than to be ruled. He who is ruled at the same time does something himself,--indeed, when ruled by God, it is with the express view that he should also act rightly; whereas the man who is led can hardly be understood to do any thing himself at all. And yet the Saviour's helpful grace is so much better than our own wills and desires, that the apostle does not hesitate to say: "As many as are led by the Spirit of God, they are the sons of God." 2 And our free will can do nothing better for us than to submit itself to be led by Him who can do nothing amiss; and after doing this, not to doubt that it was helped to do it by Him of whom it is said in the psalm, "He is my God, His mercy shall go before me." 3
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Des actes du procès de Pélage
5.
Le synode épiscopal ordonna qu'on lût un autre chapitre. On ouvrit de nouveau le livre de Pélage, et on lut ces paroles . « Tous sont gouvernés par leur volonté propre ». Pélage ajouta : « J'ai formulé cette proposition à cause du libre arbitre auquel Dieu vient en aide quand il choisit le bien; pour l'homme pécheur, s'il se rend coupable, c'est par l'effet de son libre arbitre ». Après cette explication, les évêques répondirent : « Il n'y a là rien de contraire à la doctrine ecclésiastique ». En effet, qui oserait condamner le libre arbitre ou le nier quand on proclame qu'il est aidé par la grâce de Dieu? L'approbation donnée par les évêques à la réponse de Pélage est donc très-légitime. Cependant en lisant dans son livre cette proposition : « Tous sont gouvernés par leur volonté propre », ceux de nos frères qui connaissaient les attaques soulevées par les Pélagiens contre la grâce de Dieu n'avaient que trop raison de s'émouvoir. En effet, affirmer « que tous sont gouvernés par leur volonté propre », n'est-ce pas soutenir que Dieu ne gouverne personne, et que c'est en vain qu'il a été écrit: «Sauvez votre peuple et bénissez votre héritage; gouvernez-les et les élevez jusqu'au siècle futur1? » S'ils se gouvernent en dehors de Dieu et par leur volonté propre, n'est-il pas à craindre qu'ils errent comme des brebis sans pasteur2? Or, une telle doctrine ne mérite-t-elle pas nos anathèmes ? Etre mû dans l'action, c'est plus qu'être. gouverné, car celui qui est .gouverné fait tel ou tel acte, et pour bien agir il a besoin d'être gouverné par Dieu. D'un autre côté, c'est .à peine si celui qui est mû présente à notre esprit l'idée d'une action; et cependant, telle est l'efficacité de la grâce du Sauveur sur nos volontés propres, que l'Apôtre n'hésite pas à dire : « Tous ceux qui sont mus par l'Esprit de Dieu, ceux-là sont les enfants de Dieu3 ». Dès lors, ce que notre volonté libre a de mieux à faire, c'est de se confier à la direction de celui qui ne peut faire le mal. A cette condition, qu'elle se regarde comme assurée d'être aidée par Celui auquel le Psalmiste adresse ces paroles : « Mon Dieu! sa miséricorde me préviendra4 ».