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Commentaire sur l'épitre de Saint Paul à Philémon
3.
Comment, dites-moi, obtiendrons-nous notre pardon pour les fautes qu'il nous paraît difficile d'éviter, si nous ne faisons pas une petite chose qui a tant d'utilité et de profit, et qui n'exige aucun labeur ? Vous ne pouvez pas mépriser les richesses? Vous ne pouvez pas donner vos biens aux pauvres? Mais du moins ne pouvez-vous pas vouloir faire une bonne action ? Ne pouvez-vous pas pardonner à ceux qui vous ont offensé? Quand vous n'auriez pas tant de dettes à payer et que Dieu vous ferait seulement un précepte du pardon, ne pardonneriez-vous pas ? et maintenant que vous avez tant de comptes à rendre, vous ne pardonnerez pas, et cela, lorsque vous savez qu'on vous demande raison des fautes que vous avez commises vous-même ! Je suppose que nous allions chez notre débiteur; celui-ci, le sachant, nous entoure de soins, nous reçoit, nous rend des honneurs et nous montre par sa libéralité les dispositions les plus bienveillantes : et cela, ce n'est pas lorsqu'il est débarrassé de sa dette, s'il agit ainsi, c'est pour nous rendre modérés dans nos réclamations : vous cependant, lorsque vous devez tant à Dieu et qu'on vous ordonne de remettre aux autres leurs péchés, pour que les vôtres vous soient remis, vous ne les remettez pas ! Pourquoi donc, je vous prie?
Hélas ! quelle bonté Dieu a pour nous ! mais nous, quelle n'est pas notre malice ! notre sommeil ! notre paresse ! Combien la vertu est facile, et combien elle nous est avantageuse ! Combien la malice coûte de fatigues ! nous cependant, nous fuyons une chose si légère pour en suivre une qui est plus lourde que le plomb. Il n'est pas besoin pour être vertueux d'avoir de la santé, des richesses, de l'argent, de la puissance, des amis, ni rien de semblable, mais il suffit de vouloir, et c'est tout. Quelqu'un vous a-t-il couvert d'injures et d'opprobres? Pensez que vous-même vous avez beaucoup de pareilles offenses à vous reprocher envers les autres, même envers Dieu, et ainsi remettez-lui sa faute et pardonnez-lui; pensez que vous dites : « Remettez-nous nos dettes comme nous les remettons à nos débiteurs ». (Matth. VI, 13.) Pensez que si vous ne les (441) remettez pas, vous ne pouvez pas prononcer ces mots avec confiance; mais si vous les remettez, c'est une action dont vous pourrez demander qu'on vous tienne compte comme d'une dette que Dieu a envers vous, non qu'elle soit telle par sa nature, mais c'est la bonté de celui à qui nous devons tant, qui l'a rendue telle. Est-ce là de l'égalité? Comment? celui qui remet leurs dettes a ses compagnons d'esclavage obtiendra la rémission des péchés qu'il a commis envers le Seigneur ! Oui, nous jouissons d'une telle bonté, car il est riche en miséricorde et en pitié.
Mais pour vous montrer qu'en dehors même de ces considérations, en dehors de cette rémission de vos fautes, par cela seul que vous remettez aux autres leurs péchés, vous retirez vous-même de là un grand profit, voyez combien celui qui agit ainsi a d'amis et comment son éloge est dans toutes les bouches. Ne dit-on pas : C'est un honnête homme, facile à apaiser, qui n'a pas la mémoire des injures et qui est aussi vite guéri que blessé? Qu'un tel homme vienne à tomber dans quelque malheur, qui n'aura pitié de lui ? qui ne lui pardonnera ses fautes? qui ne l'exaucera, lorsqu'il demandera une faveur pour autrui? qui ne vaudra être l'ami ou le serviteur d'un homme si bon? Ah ! je vous prie, agissons ainsi en toutes choses pour cette raison, non-seulement envers nos amis et nos parents, mais même envers nos esclaves : car, dit l'apôtre : « Modérez vos menaces, sachant que le Seigneur et d'eux et de vous est au ciel ». (Ephés. VI, 9.) Si nous remettons au prochain ses offenses, les nôtres nous seront remises aussi; elles nous seront remises, si nous faisons l'aumône, si nous sommes humbles, car c'est ainsi encore que nous nous délivrons de nos péchés. En effet, si un publicain, pour avoir dit seulement : Soyez-moi propice, moi qui suis pécheur » (Luc, XVIII, 13), s'est retiré justifié, combien plus facilement n'obtiendrons-nous pas une grande bienveillance, si nous sommes humbles et contrits? Confessons nos péchés, condamnons-nous nous-mêmes et nous effacerons urne grande partie de nos souillures . car il y a beaucoup de voies pour se purifier. Combattons donc partout le diable. Je n'ai rien dit qui fût difficile, qui fût pénible à faire. Pardonnez à celui qui vous a offensés, ayez pitié des pauvres, humiliez votre âme, et quand vous seriez de grands pécheurs, vous pourrez avoir v«re part du royaume éternel, en vous purgeant ainsi de vos fautes, en effaçant ainsi vos taches. Puissions-nous tous, lavés ici-bas de toutes les souillures de nos péchés par le moyen de la confession, obtenir là-haut les biens promis en Jésus-Christ Notre-Seigneur, qui partage avec le Père; la gloire, la puissance, etc.
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Homilien über den Brief an Philemon (BKV)
III.
Wie wird es uns erst in Dingen ergehen, die uns schwierig vorkommen, wenn wir schon nicht thun wollen, was so leicht, so gewinnreich, so nützlich, so mühelos wäre! Du bist nicht im Stande, das Geld zu verachten? Du bringst es nicht übers Herz, dein Vermögen den Armen zu opfern? Du hast nicht die Kraft, etwas Gutes zu wollen? Du vermagst dem Beleidiger nicht zu verzeihen? Wenn keine solche Schuldenlast auf uns ruhen würde, und Gott würde uns befehlen, dem Beleidiger zu verzeihen, müßte man es nicht thun? Nun aber bist du so schwer verschuldet S. 511 und kennst keine Verzeihung, und das in dem Bewußtsein, daß Gott zurückfordern wird, was du von ihm empfangen hast! Denken wir uns, wir gingen zu unserm Schuldner, und dieser wüßte von unserem Besuche; wie dienstfertig und freundlich, mit welchen Ehren würde er uns ausnehmen, wie verschwenderisch würde er sein mit Beweisen seiner Ergebenheit, und zwar nicht um Zinsnachlaß zu erhalten, sondern nur in dem Wunsche, uns gnädig zu stimmen bezüglich der Einforderung desselben! Du aber schuldest Gott so viel, und wenn er befiehlt, du sollst einem anderen Nachlaß gewähren, aber nur um auf der anderen Seite das Verlorene wieder zu bekommen, so gewährst du diesen Nachlaß nicht! Ach, wie viel Barmherzigkeit wird uns zu Theil, und welch hartes Herz zeigen wir! Welche Schläfrigkeit! Welche Trägheit! Wie leicht ist die Tugend und welchen Nutzen bringt sie! Wie mühselig ist das Laster! Wir aber lassen das Federleichte liegen und mühen uns mit dem Bleischweren ab. Auf dem Gebiete der Tugend braucht man keine Körperkraft, keinen Reichthum, kein Geld, keine einflußreichen Freundschaften, gar Nichts weiter, sondern es genügt der bloße gute Wille, und Alles ist vollbracht. Es hat dich Jemand betrübt, gekränkt, verhöhnt? Nun, bedenke, daß auch du vieles dergleichen gegen Andere verübt hast, ja gegen Gott den Herrn selber, und vergiß und verzeihe! Denke daran, daß du so oft sagst: „Vergib uns unsere Schulden, wie auch wir vergeben unsern Schuldigern!“ Bedenke, daß du ohne zu verzeihen, diese Worte nicht mit Vertrauen aussprechen kannst! Uebst du aber Verzeihung, dann schuldet dir auch Gott Verzeihung, freilich nicht in Folge der Natur der Sache, sondern in Folge seiner Barmherzigkeit; denn wie wäre das ein gleiches Verhältniß, daß wir Verzeihung unserer Sünden gegen Gott erhalten, wenn wir dem Mitknechte verzeihen? Aber dennoch wird uns diese Barmherzigkeit zu Theil, da Gott reich ist an Erbarmen und Mitleid. Aber um dir zu zeigen, daß abgesehen davon und abgesehen von der Sündenvergebung die versöhnliche Gesinnung ausschließlich dir selber Nutzen S. 512 bringt, so verweise ich dich darauf, wie viel Freunde solcher gewinnt, wie sein Name mit Lob von Allen genannt wird und wie es heißt: „Ein braver Mann, ein versöhnlicher Mensch. Er kann keinem Etwas nachtragen! Kaum hat man ihm eine Wunde geschlagen, so ist sie schon wieder geheilt.“ Und wenn ein solcher Mensch ins Unglück geräth, wer schenkt ihm nicht seine Theilnahme? Wer hat nicht Nachsicht mit ihm, wenn er einen Fehler macht? Wer schenkt ihm nicht Gehör, wenn er für Andere bittet? Wer ist nicht gerne der Freund und Diener einer so guten Seele?
Ja, Geliebte, thun wir alles Mögliche, um das zu erreichen, nicht bloß den Freunden und Verwandten, sondern auch den Dienstboten gegenüber, „ablassend von Drohung,“ wie geschrieben steht, „wissend, daß euer Herr im Himmel ist.“1 Wenn wir dem Nächsten seine Fehler verzeihen, dann werden auch wir Verzeihung erlangen; ebenso wenn wir Almosen geben, wenn wir demüthigen Sinnes sind; denn auch das bewirkt Nachlassung der Sünden. Wenn der Zöllner im Evangelium auf das einzige Wort hin: „Sei mir armen Sünder gnädig!“ gerechtfertigt von dannen ging, so ist das um so mehr bei uns der Fall, wenn wir demüthigen und zerknirschten Herzens sind; da kann uns ein großes Maß von Barmherzigkeit zu Theil werden. Wenn wir unsere Sünden bekennen und uns selber verurtheilen, dann werden wir uns vom Sündenschmutze reinigen. Es gibt ja viele Wege der Reinigung. Allerwärts also wollen wir gegen den Teufel kämpfen. Ich habe von nichts Schwerem, nichts Mühevollem gesprochen. Gewähre Verzeihung Dem, der dich gekränkt, habe Mitleid mit den Armen, sei demüthigen Herzens! Und bist du auch ein großer Sünder, du kannst das S. 513 Himmelreich erlangen, indem du auf solche Weise dich von Sünden reinigst, dir den Schmutz von der Seele wäschest. Möge es uns gelingen, daß wir hienieden von allem Sündenschmutz uns reinigen durch das Sündenbekenntniß und im Jenseits der verheissenen Seligkeit theilhaftig werden in Christus Jesus, unserem Herrn u. s. w.
-
Eph. 6, 9. ↩